Le dollar US, qui a reculé au plus bas depuis trois ans le mois dernier, a repris de la vigueur depuis les commentaires de la présidence de la Fed exprimés dans son allocution de mardi dernier. L'indice du dollar par rapport à un panier de six devises majeures a atteint son plus haut niveau depuis le 19 janvier, soit à 90,744. L'indice a chuté à un creux de 88.253 depuis trois ans, à la mi-février, lorsque les craintes d'un déficit budgétaire en hausse aux États-Unis et les appréhensions persistantes que Washington puisse poursuivre une politique monétaire faible ont pesé lourdement. Selon les commentaires d'un stratège principal chez SMBC Nikko Securities à Tokyo, le rebond du dollar US pourrait avoir un impact négatif sur les prix du pétrole brut et, à son tour, refroidir les anticipations d'inflation. Dans ce cas, les marchés actions pourraient être contraints de subir des ajustements significatifs. Un dollar US plus fort a tendance à peser sur les produits libellés en dollars, y compris le brut, car il les rend plus chers pour les acheteurs non américains de produits dollarisés. Il est également important de noter la pression que l'euro a subie mercredi après que les données aient montré que l'inflation de la zone euro ralentissait à son plus bas niveau depuis 14 mois, ce qui souligne la prudence de la Banque Centrale Européenne. Pendant ce temps, l'incertitude plane également sur la monnaie commune avant les élections italiennes du 4 mars.
Le dollar gagne, les actions perdent
Analyses quotidiennes - 01/03/2018
par Stéphane Ceaux-Dutheil