Le prix du pétrole a frôlé brièvement $60 le baril hier. Ce prix n'a pas été vu sur le marché depuis juin 2015 constituant sa plus forte hausse depuis deux ans et demi. La rupture d'un pipeline en Libye enlevant une quantité considérable de brut de la chaîne d'approvisionnement en est peut être la cause. La National Oil Company en Libye a déclaré que 70 000 a 100 000 barils par jour de production seraient perdus. Ce n'est pas une quantité dévastatrice de pétrole brut, mais ce n'est guère une quantité insignifiante non plus. Rappelez-vous que le produit libyen se vend au plus haut dans le monde et au-dessus du prix de référence du Brent parce qu'il est relativement léger en densité (appelé «léger») et parmi les plus faibles en soufre (appelé «doux»). La qualité découle du fait qu’il est plus facile à raffiner et donc a moins d’impact physique sur les raffineries. Les premiers rapports de cet incident révèlent que l'attaque est l'œuvre de militants en Libye, bien que cela n'ait pas été confirmé. Néanmoins, l’association d’une partie du mélange de Brent au sud d'Aberdeen en Ecosse fait que nous voyons ici plus de raisons pour justifier cette hausse. N'oublions pas que l'OPEP a prolongé ses coupes de production jusqu'à la fin de cette année. Jetons un œil au rapport d'inventaire de pétrole brut publié à l'heure inhabituelle de 16h00 GMT aujourd'hui, retardé en raison de Noël. Nous prévoyons de nouvelles réductions des stocks, contribuant ainsi à des prix probablement plus élevés.
Mouvement de fin d'année lent mais régulier
Analyses quotidiennes - 28/12/2017
par Stéphane Ceaux-Dutheil