SPAC : la coquille financière qui roule, qui roule…

SPAC, en anglais : « Special Purpose Acquisition Company ». Quatre lettres faciles à retenir, qui claquent comme un drapeau face au vent. Certains analystes la comparent à un phénomène de démocratisation qui est là pour durer.
De quoi parle-t-on ?
Les SPAC sont des sociétés aussi appelées « sociétés écrans », en raison de leurs structures en forme de coquilles vides, malgré leur strict respect des cadres réglementaires. Ces sociétés sont enregistrées et cotées en bourse, mais elles ne sont pas actives. Pour le reformuler autrement : aucune activité d'entreprise ne se déroule au sein de ces « enveloppes » vides, pourtant enregistrées en bourse.
Noces d’argent
Pour reprendre une image animalière, la SPAC est cette structure qui prend place et s’installe au milieu des champs, dans l’attente de se faire courtiser… jusqu’à ce qu’une autre entreprise lui fasse la cour et finisse par se blottir contre elle pour ne faire plus qu'un. L’avantage pour l’entreprise de se fondre à une telle coquille vide : entrer en bourse sans payer les gigantesques « frais d’inscription » nécessaires, d’ordinaire, à cette opération. En 2020, ces montages financiers boursiers se sont multipliés.